Un nouveau monde est entrain de naître sous nos yeux. Issu d’une profonde mutation des consciences et fruit d’une évolution culturelle touchant un nombre d’individu toujours plus important. Certes les soubresauts du monde agonisant sont encore nombreux, provoqués par les profiteurs bien installés dans leurs acquis et qui sont prêts à une guerre sans merci pour la conservation de ceux-ci. Mais le sens de l’histoire est indiqué par la volonté des peuples et ceux-ci sont entrain d’ouvrir les yeux faces aux dictatures qu’elles soient douces ou féroces.
Pendant que des dirigeants fous massacrent leurs peuples quelque part sur le continent Africain, chez nous les présidents et les ministres de nos démocraties tournent la tête ailleurs et s’accrochent désespérément à leurs joujoux nucléaires appartenant à des sociétés qui se chargent, en contrepartie, de garnir leurs comptes en banque. Dangereuses et inconscientes attitudes, paris irraisonnés et irraisonnables sur l’avenir de millions de personnes. Alors que les peuples des pays d’Afrique luttent courageusement pour leur liberté, nos démocraties se replient frileusement dans l’identitaire et pendant que le pays nippon sombre dans l’enfer, ici en France nous nous équipons sans vergogne en prenant des risques aux conséquences incalculables. Notre gouvernement nous présente comme les champions du monde en terme de sécurité nucléaire, il faudra prévenir la nature qu’elle n’a aucune chance devant autant de superbe. Le Diable si il existe est dans les détails mais il peut se reposer tranquille, à chatouiller la queue du dragon, nous œuvrons à sa place.
Pouvons-nous négocier avec des chiens enragés qui n’hésiteront pas à nous mordre la main dés que nous l’aurons tendu ? Faut-il des loups pour traiter avec des semblants d’humains qui ont subit l’ablation du cœur afin de pouvoir, à cette place gagnée, ranger de plus volumineux portefeuilles ? Ou nous faut-il des justes ? Des justes, oui vous savez, ceux qui pensent et agissent collectif. Il y a bien longtemps que nous n’en avons plus vu à la tête des nations mais n’est ce pas parce que nous leurs avons préféré les menteurs et les racoleurs ? Tout pouvoir qui cultive l'hypocrisie de sa perfection ne tombe pas seulement dans le ridicule et dans les excès de la dévotion à lui-même, il détruit aussi l'espoir de la nature humaine en la continuité du progrès.
Nos dirigeants arc-boutés sur des biens souvent mal acquis, stupides et tristement nostalgiques d’une sombre période à l’agonie, sont dans l’incapacité temporaire d’évoluer dans le sens d’une humanité partagée. Ils ont sacrifié les droits de l’homme sur l’autel de la finance en signant des traités avec les pires dictateurs de ce monde. Les compromis qu’ils ont passé avec la folie afin d’asseoir leur confort et d’enrichir leurs mentors ont fait des milliers de victimes. Les temps changent et pour eux, le temps des regrets et du repenti est bientôt là. Ces messieurs devront rendre des comptes à leurs peuples sur les pactes faustiens qu’ils ont engagés au nom des nations qu’ils ont trahis.
Un incendie nommé business consomme les âmes de la planète et les politiciens gangrenés par le profit ne se préoccupent plus de ce pourquoi ils ont été élus. (Les ventes d’armes ont rapporté 401 milliards de dollars en 2010 sur l’ensemble du globe.) Imaginez combien de vies auraient pu être épargnées et ce que nous aurions pu faire avec une telle somme ! L’éternelle guerre entre les fils de Cassandre et les enfants de Vénus finira par basculer à l’avantage des derniers car ils sont majoritaires, c’est la loi du nombre. La leçon que nous avons oublié et que nous rappellent les peuples des pays arabes, c’est que les saines et pacifiques révoltes face à des paranoïaques mythomanes qui distillent leur poison au plus aux sommets des états, font évoluer l’humanité dans sa globalité. C’est en pensant et agissant collectivement que les solutions prisent par des gouvernements, sous contrôle permanent des peuples, seront bénéfiques. Un retour à la véritable démocratie ne se fera que par une refonte totale des institutions ou le peuple aujourd’hui écarté reprendra sa place légitime. Ainsi par le fractionnement du pouvoir nous mettrons en œuvre la plus sûre manière d'en empêcher les abus car une nation qui cède le pouvoir absolu à un homme lui donne le droit de tout oser, et de fait, s'impose la nécessité de tout souffrir. Nous voyons bien aujourd’hui, chez nous, que l'abus du pouvoir enfante tous les crimes. A l’heure actuelle nos dirigeants ont confondu pouvoir et délégation de pouvoir. Déconnectés des réalités et vendus aux différents lobbys, ils ne représentent plus qu’eux mêmes et leurs intérêts, ils ont déifié la fonction et le pouvoir ce qui a produit automatiquement une perverse théologie de gouvernance.
Méditez ces quelques vers de Corneille issu de la mort de Pompée qui illustre bien le contexte et la nécessité du partage et du contrôle de ce pouvoir par le peuple.
Quand on craint d'être injuste, on a toujours à craindre ;
Et qui veut tout pouvoir doit oser tout enfreindre,
Fuir comme un déshonneur la vertu qui le perd,
Et voler sans scrupule au crime qui le sert.