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Les publivores et les publiveaux 

23 JANVIER 2011

          Le dernier catalogue en papier glacé, de qualité inférieur au PQ des armées, en provenance d’une chaîne de super marché qui exploite ses employés, saigne ses fournisseurs et vole ses clients, vient de s’entasser à la suite d’autres saloperies publicitaires polluant ainsi allègrement ma boite aux lettres. Ouvrant celui-ci par lassitude et pour les besoins de ce texte que je vous livre ici, je tombe sur les 50 téléphones portables de la dernière collection, comme ils disent.

          Ah oui ! Il faut ici ouvrir une parenthèse pour vous parler du vocabulaire inventé par les débiles cocaïnés de la réclame afin de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Chez ces ânes au nez poudré dont la spécialité est de nous prendre pour des cons, on ne dit pas le client mais la cible. On ne dit pas les derniers modèles mais la nouvelle collection, qu’il s’agisse de vêtement ou de lunette de cuvette pour lieu d’aisance !

          Leur job, au travers de leurs fientes publicitaires, se résume à faire de nous des cons-somateurs con-pulsifs. Pour cela il est nécessaire de créer le besoin, l’envie. J’en reviens donc à mon fabuleux catalogue censé faire apparaître, à sa lecture, des étoiles dans mes yeux de bovin notoire et donner naissance à une exaltation orientée consommation quasi mystique. Les derniers modèles de téléphone portable (Pardon la dernière collection), rendez vous compte ! Maintenant ils photographient, ils enregistrent, ils surfent sur le web, ils GPS, ils télévision, ils podcastent (J’ai conjugué peut-être à tort mais je ne possède pas leurs dictionnaires) etc etc… Et occasionnellement, ils me permettent de téléphoner ! Alors qu’attends-je, moi le stupide primate, pour profiter des promotions exceptionnelles, bien que permanentes et répétitives tout au long de l’année, pour changer mon vieil appareil livré avec abonnement qui a plus de trois ans et qui ne sait que, le stupide avatar, téléphoner ?

          Ceci est l’exemple d’une banale publicité hebdomadaire, agressant régulièrement notre quiétude, que nous devons subir de manière répétitive. Je ne m’étendrais pas sur les appels téléphoniques des cuisinistes ou autres financiers nous proposant de gagner de l’argent en prenant le notre, ni sur les panneaux servant de support à leurs daubes et qui défigurent nos paysages en annonçant des soldes permanentes pour fermeture définitives, vidage de stock ou pseudo arrêtés préfectoraux. Sans parler de la consommation démesurée de papier que cela engendre mettant ainsi à mal nos forêts et saturant nos décharges !

          Alors je pose la question : « Ne serait-il pas de salubrité et d’intérêt public que de réglementer et taxer fortement ces pollueurs de notre environnement, ces agresseurs et de notre tranquillité, afin de calmer leurs ardeurs de mythomanes ? »

          Il est vrai que, lorsque l’on voit un troupeau de veau camper une partie de la nuit devant un magasin et piétiner son voisin dès l’ouverture de celui-ci pour acquérir le presse purée soldé à moins 40 % (Après avoir subi une hausse non négligeable la semaine précédente), on se dit que, finalement, la pub a lessivé avec brio les neurones d’une couche importante de la population et que nous sommes tous des cons-sommateurs !

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