Ne plus sortir, ne plus voyager, ne plus se rassembler.
Interdit de se toucher, de s’embrasser, ensemble de se saouler.
Plus de mains serrées, de bras enlacés, d’accolades amitiés.
Les enfants séparés, dans les cours d’école, interdit de jouer.
Un virus étranger a mis fin à la fraternité.
Je n’ai plus le droit d’offrir un bouquet de roses ou d’orchidées
à la ravissante étrangère, dans sa robe légère, que j’ai croisée.
Un masque de papier cachait son sourire et ses lèvres rosées,
sur lesquelles un baiser déposé pouvait, parait-il, la tuer.
Un virus étranger, à la cour faite à la belle, fut verbalisé.
D’abjects individus par le peuple désigné, de la maladie ont profité,
pour accroître leurs pouvoirs, encore trahir et supprimer des libertés.
Détourner, travestir la vérité et la contestation, dans l’œuf, étouffées,
par un contrôle et une violence policière encouragée et planifiée.
Un virus étranger, aux petits dictateurs, a bénéficié.
Puis, ce fut l’orgie dans les caisses et coffres des supermarchés,
receleurs, intermédiaires et marchands sans morale se sont gavés.
Les laboratoires sur les traitements et médicaments se sont épanchés,
ce fut à celui qui, des plus gros bénéfices pourrait fièrement engranger.
Un virus étranger, en cadeau aux officines pour prospérer.
Dans les hôpitaux, des anges débordés, épuisés, ont tenté de soigner.
Avec peu de moyens, ils ont mis leurs vies en danger pour soulager.
Pendant ce temps, les médias courbés devant le prince couronné,
vous expliquaient que chaque soir, dans vos mains, il fallait frapper.
Un virus étranger a ouvert les yeux sur les mensonges proférés.
Ils vous ont dit que demain ne sera plus comme avant promis, juré !
Impunité de mise, abjection et mépris, dans l’excès ils vont se vautrer.
Combien de pauvres, de chômeurs, de vies anéanties, de corps trépassés
faudra-t-il encore pour que le peuple soumis redevienne un fier guerrier ?
Ce virus étranger peut tuer ou libérer, ce virus étranger est un messager.